Valérie Thévenot

Valérie Thévenot, plasticienne et enseignante

À deux ans, je regardais les ombres mouvantes dans les rideaux couchée dans mon lit coffre. À trois ans, je peignais des bonhommes et des damiers de couleurs sur des revers de cartons de paquets de biscottes. À quatre ans, je dessinais aux crayons de couleurs des oiseaux de paradis avec deux spirales au bout de la queue, je faisais des bouquets de pâquerettes avec des tiges de trois centimètres, j’aimais observer les fourmis, les scarabées, les escargots mais les guêpes me faisaient très peur. À cinq ans, je ramassais de belles feuilles d’automne du jardin pour les faire sécher dans de vieux annuaires, je collectais des coquillages pour les classer dans de petits pots de verre…

À … ans, d’une part, mon métier d’enseignante en maternelle m’immerge au quotidien dans le monde de l’enfance avec le lequel je partage les émerveillements. D’autre part, illustrer n’est pas seulement aller à l’essentiel, composer des images fortes mais apporter une dimension symbolique. La présence silencieuse des images, leur puissance d’évocation, suscitent des émotions et surtout la jubilation de la compréhension.

 

LES NOCES DU SOLEIL, texte de Malika Halbaoui